A la pointe de l’épée

Que le conte de fée débute donc par un matin d’hiver sur une seule goutte de sang fraichement tombée sur l’ivoire de la neige: une goutte aussi vive qu’un rubis précisément taillé, vermeille comme un unique tache de clairet sur un jabot de dentelle.

AUTEUR : Ellen KUSHNER

GENRE : Fantasy

4eme DE COUVERTURE :

Richard Saint-Vière est le meilleur duelliste des Bords-d’Eaux. Cela n’empêche pas le bretteur de se retrouver entraîné avec Alec, son amant, dans les intrigues des nobles de la Colline. L’honneur sera-t-il suffisant pour les déjouer ? Avec ses joutes d’escrime aussi bien que verbales, À la pointe de l’épée – un mélodrame de mœurs revient dans une édition augmentée de nouvelles (dont certaines inédites en français), mais aussi de textes en exclusivité mondiale : les lettres d’Octavia Saint-Vière.

POURQUOI CE LIVRE ?

J’ai reçu ce livre dans le cadre de mon partenariat avec les éditions ActuSF.

MON AVIS

A travers les nouvelles et le roman, on suit la vie de Richard Saint-Vière, de sa formation à sa vie d’adulte.

Vivant à la campagne avec sa mère qui a fuit sa famille, Richard va se mettre à apprendre l’art de l’Epée avec un voyageur qui reviendra le voir lui et sa mère tous les hivers. Au fil du temps, Richard se perfectionne de plus en plus et il va devoir quitter sa campagne pour la ville. A son arrivée, il doit faire sa place parmi ses autres confères bretteurs. Contrairement à ses derniers, Richard n’accepte pas de faire de la figuration, il vit pour l’Epée et que pour cela. Il a un certain code d’honneur. Cependant, il va se retrouver mêlée malgré lui à des jeux de pouvoirs entre nobles de la vie.

Il serait réducteur de résumer « A la pointe de l’Epée » par un « Games of thrones » sans magie, car il est bien plus que cela.

Le fait de suivre le personnage de Richard de sa jeunesse à sa vie adulte est très intéressant. Cela nous permet de voir son évolution et sa construction. On comprend comment ses convictions se sont construites et on s’attache à lui.

Au fil des pages, l’autrice nous dresse un large éventail de personnages complexes, qui compensent leurs faiblesses par leurs humanités.

J’ai adoré la duchesse de Trémontaine. Elle cache bien son jeu et ses interventions sont un délice.

Katherine Blount a aussi attiré ma sympathie et j’aurai aimé en savoir plus sur ce personnage qui n’a pas eu la vie facile.

J’avoue avoir beaucoup eu de mal à avoir de la sympathie pour Alec, l’amant de Richard. Si j’ai beaucoup aimé le fait que la sexualité de Richard se soit pas présenté comme un problème dans cet univers, le personnage d’Alec m’a franchement énervé. Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi Richard ne le mettait pas à la porte. Il n’arrête pas de geindre et sa tendance à l’autodestruction devient assez lourde au fil des pages. Alec, de plus, garde son passé caché. Si des révélations sont faites sur lui au cours du roman, j’aurai aimé en savoir un peu plus sur lui, son enfance pour comprendre son comportement que j’ai trouvé très toxique vis à vis de Richard et assez déroutant.

L’intrigue est très bien ficelée. Les jeux politiques sont savamment intégrés et les rebondissements bien amenés. Si j’avais deviné quelques éléments, j’ai été agréablement surprise par certaines révélations.

Mais ce qui est la force pour moi de ce roman, c’est la plume de l’autrice. Délicate, fluide, efficace. Les descriptions notamment des combats à l’épée sont dépeintes d’un main de maitre. On voit Richard s’animer sous nos yeux. L’autrice arrive à nous projeter aux Bords de l’eau, parmi les rues et les quartiers. La ville se dessine parfaitement. Les descriptions des lieux sont pleines de poésie.

EN BREF

Un très bon roman pleins de poésie qui nous propose de suivre la vie d’un bretteur plongé au coeur de jeux politiques qui le dépassent.

Vous pouvez le retrouver ici : Leslibraires ; Eyrolles ; Cultura ; Bookeenstore, ActuSF

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